lundi 8 décembre 2008

Marini, le capitalisme et l'Etat interventionniste

Pour le député Marini, l'Etat doit venir à la rescousse des boursicoteurs de tout poil en leur permettant de déduire de leur impôt les pertes liées à la crise financière actuelle.

Doit-on rappeler à notre représentant national qu'il s'agit là d'une entorse profonde au fondement du capitalisme ?

Le Larousse, Edition 2000:
On considère néanmoins qu'en régime capitaliste, le mobile principal de l'activité économique est la recherche du profit qui trouve sa contrepartie dans le risque.
Je dénonçais déjà ce dévoiement de notre système économique.

Si les spéculateurs sont protégés du risque encouru au jeu de la bourse, que vient donc rémunérer le profit obtenu par la spéculation?
Comment accepter ce qui résonne comme du népotisme et qui aux yeux des simples salariés confirme les relents de fracture sociale, fracture financière entre la France d'en haut et la France d'en bas.
Est-il sain d'exciter autant la méfiance naturelle française à l'égard du pouvoir?

Le gouvernement actuel, tout comme ceux qui l'ont précédé n'ont que trop longtemps laissé un goût amer de fonctionnement en vase clos, de copinage et compagnie, d'irresponsabilité à l'égard du peuple qu'il représente.

Avant de réfléchir à combler les failles du système qui nous ont menés à la crise actuelle, pour que l'on puisse accepter de secourir les porteurs de titre, peut-être faudrait-il adopter les mesures qui viennent à corriger les causes de ces défaillances?

Enfin, à moins que l'on ait envie que ce soit encore la classe moyenne qui finance les dérives du système.

J'en profite pour reprendre ce chiffre éloquent vu à l'exposition "La Terre Vue Du Ciel" de Yann Arthus-Bertrand, qui passait par Oxford ce week-end.
4% de la fortune des 250 familles les plus riches permettraient de couvrir l’ensemble des besoins et des services de base de toute la population planétaire.
Les spéculateurs ne sont pas tous riches mais aucune urgence n'est avancée ni même démontrée justifiant que l'on donne priorité à cela.

M.Marini, je ne suis pas d'accord avec vous.

Heureusement, d'autres ne sont pas nécessairement d'accord non plus.

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